Evaluer, c'est ...
L'évaluation normative et l'évaluation critériée procèdent de deux logiques différentes, même si elles peuvent parfois s'appuyer sur des épreuves d'évaluation identiques (une même épreuve pourrait, par exemple, être utilisée pour l'une ou pour l'autre).

L'
évaluation normative consiste à situer un individu en comparant ses performances à celles d'un groupe de référence ayant passé la même épreuve, groupe de référence qui peut être réel (les résultats d'un élève en comparaison de ceux des autres élèves de sa classe) ou virtuel (une moyenne statistique, basée sur un grand nombre de mesures comme pour le calcul du Q.I., par exemple). Elle caractérise le plus souvent les situations de compétition ou de sélection.

L'
évaluation critériée consiste à situer un individu en regard des objectifs qu'il est amené à maitriser, afin de mesurer sa progression ou de valider la maitrise de ces objectifs. Elle caractérise donc les situations de formation, où des apprenants sont engagés dans un processus de développement de compétences. Seule l'évaluation critériée permet une réelle évaluation formative et certificative. De même, ce n'est que lorsqu'il connait les critères sur lesquels il est évalué que l'apprenant peut apprendre à développer une évaluation de ses propres performances.

A l'école, tout le monde s'accorde aujourd'hui sur les intentions de l’évaluation : organiser et ajuster l'enseignement au développement réel des compétences des élèves, certifier celles-ci au terme d'un cycle d'enseignement. Ces intentions sont celles de l’évaluation critériée, mais on continue à utiliser le traitement des informations propre à l’évaluation normative.
Le calcul d’une note (d’un pourcentage, d’un résultat global…), basée sur l’addition (pondérée ou non) de différents résultats ne permet rien d’autre que de comparer les élèves entre eux, directement ou indirectement via la comparaison à une valeur statistique ( la moyenne de la classe, les performances des élèves du même âge, etc. ).