Pour que l'école ne soit plus un chagrin ...
Des enfants sont en difficulté dans nos classes.

Pour certains d'entre eux, le chemin de l’école risque de se transformer en labyrinthe inextricable.

Comme enfermés dans un dédale aux parois de verre, ils semblent prisonniers d’un monde sans issue.  Chaque jour d’école peut devenir pour eux un jour de souffrance.
Souffrance de ne pas grandir, d’être différent, de porter  sur les épaules la désespérance des adultes.

Enseignants, nous nous sentons souvent aussi démunis qu’eux, submergés par le cortège de questions qui nous assaillent :

  • Que faire avec un enfant  « brouillon », désordonné, qui ne retrouve jamais ses affaires ?
  • Comment évaluer un élève en difficulté ? Que mettre dans le bulletin ?
  • Elle ne sait pas écrire correctement phrases et textes (majuscules, mise en forme) … Que faire ?
  • Comment faire pour qu'ils comprennent les consignes ? 
  • J'ai une petite fille qui est toujours pessimiste ; dans n’importe quelle activité de classe, elle commence par dire : « de toute façon, je n’y arriverai pas ».  Que lui dire ?
  • Il bouge tout le temps, il est incapable de rester assis et de se concentrer plus de quelques minutes.  Je ne sais plus comment  m'y prendre !?!
  • Elle est trop effacée, ne participe à rien, semble s'ennuyer de tout ... J'ai beau la solliciter, chercher à la faire participer, elle ne réagit pas et attend que les autres répondent à sa place ...
  • En calcul, il se contente de la première réponse qui lui passe par la tête ; il ne cherche jamais à la vérifier ...
  • ...

Que pouvons-nous y faire ?   ...

La litanie est longue : comme la boite de Pandore dont ils auraient soulevé le couvercle, les enfants en difficulté semblent avoir libéré tous les malheurs de l'école.
Pandore, épouse promise par Zeus à Epiméthée, apporta en dot une jarre mystérieuse qu’il lui fut interdit d’ouvrir.
Par curiosité, elle ne respecta pas la condition et ouvrit la jarre, qui contenait tous les maux de l’Humanité.
Réalisant son erreur, Pandore referma aussitôt la jarre, mais trop tard pour les retenir : tous les malheurs s’étaient déjà échappés  pour se répandre sur la Terre.

Seule l’espérance resta au fond du récipient : 
trop lente à réagir, elle n’eut pas le temps de sortir avant que Pandore ne referme le couvercle ... ne permettant donc même pas aux hommes de supporter les malheurs qui s’abattaient sur eux.

... Et si, accompagner un enfant en difficulté, cela commençait  par
libérer l'espérance ?