Pascal Van Gysel est licencié en Education Physique
et (ré)éducateur en psychomotricité.
Danielle Mouraux
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Dina Sensi
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Pascal Van Gysel répond à nos questions
Quelle est l'origine de votre réflexion/de votre attention sur les difficultés des enfants à l'école ?
Dans les années 90, il m'est arrivé d'être confronté à des situations auxquelles je ne pouvais pas donner de réponses. Je n'avais pas les outils pour y répondre.
Deux solutions s'offraient à moi. Soit je continuais sans avoir de réponse, soit j'allais chercher les infos là où elles se trouvaient d'où mes trois ans de thérapie en psychomotricité.
Votre expérience professionnelle vous a amené(e) à rencontrer de nombreux enfants en difficulté dans le contexte scolaire. Pourriez-vous citer 3 caractéristiques communes à tous les enfants qui vivent cette réalité ?
Vos représentations de cette problématique ont-elles évolué dans le temps ? Grâce à quoi ? ... à qui ?
Oui bien sûr, les enfants ne demandent pas grand-chose pour aller de l'avant. Parfois, un simple geste, un simple regard, une parole et c'est reparti.
A votre avis, l'école fait-elle partie du problème ?
Oui et non. Oui, dans le sens où elle n'est pas adaptée à tout un chacun. Mais je pense aussi que chaque parent a un devoir de préparation dans le cheminement de l'enfant qui va être confronté à cette école.
Comment appréhendez-vous la situation d'un enfant en difficulté à l'école ? Quelles sont vos premières clés de lecture de cette difficulté ?
Je pense sincèrement que chaque enfant présentant des difficultés de quelque nature que ce soit laisse transparaître ce mal être au travers de son corps.
Y être attentif peut déjà apporter un début de solution.
Qu'avez-vous appris, par votre expérience, qui pourrait aider les enseignants à mieux appréhender la réalité de ces enfants et les guider dans leur travail d'accompagnement de ceux-ci ?
Ce qui 'est pas acquis à l'instant, le sera peut-être demain.
Patience, patience et encore patience.
Pouvez-vous témoigner d'une réussite dans votre travail d'accompagnement d'enfants en difficulté ?
Un de mes premiers suivis était un enfant de plus ou moins 4 ans si mes souvenirs sont bons. Le papa avait un travail prenant et il n'était pas rare qu'il doive partir en déplacement durant plusieurs jours. Son absence provoquait chez l'enfant de l'agressivité physique vis-à-vis de son entourage. Après de nombreuses discussions avec les parents, de nombreuses séances de travail avec l'enfant, nous avons mis en place des règles et des repères afin que l'enfant puisse se situer dans le temps (aller et retour du papa). On a travaillé sur la cause de ses angoisses qui faisait de lui un petit garçon agressif. Trouver le pourquoi de tel ou tel comportement me semble être la clé.
Si vous pouviez disposer d'une baguette magique pour changer une seule chose dans l'école, que changeriez-vous ?
Donner du temps au temps.
Si vous n'aviez qu'un seul conseil à donner aux enseignants confrontés à l'accompagnement au quotidien d'enfants en difficulté à l'école, que leur diriez-vous ?
Voir réponse ci-dessus (acquis de mon expérience) et peut-être y rajouter une pointe de renforcement positif.
Rien n'est jamais aussi grave qu'on veut bien le penser !
Dans les années 90, il m'est arrivé d'être confronté à des situations auxquelles je ne pouvais pas donner de réponses. Je n'avais pas les outils pour y répondre.
Deux solutions s'offraient à moi. Soit je continuais sans avoir de réponse, soit j'allais chercher les infos là où elles se trouvaient d'où mes trois ans de thérapie en psychomotricité.
Votre expérience professionnelle vous a amené(e) à rencontrer de nombreux enfants en difficulté dans le contexte scolaire. Pourriez-vous citer 3 caractéristiques communes à tous les enfants qui vivent cette réalité ?
- Manque de confiance en soi.
- Manque d'envie, d'allant dans l'effort.
- Manque de fondations solides sur lesquelles s'appuyer pour poursuivre.
Vos représentations de cette problématique ont-elles évolué dans le temps ? Grâce à quoi ? ... à qui ?
Oui bien sûr, les enfants ne demandent pas grand-chose pour aller de l'avant. Parfois, un simple geste, un simple regard, une parole et c'est reparti.
A votre avis, l'école fait-elle partie du problème ?
Oui et non. Oui, dans le sens où elle n'est pas adaptée à tout un chacun. Mais je pense aussi que chaque parent a un devoir de préparation dans le cheminement de l'enfant qui va être confronté à cette école.
Comment appréhendez-vous la situation d'un enfant en difficulté à l'école ? Quelles sont vos premières clés de lecture de cette difficulté ?
Je pense sincèrement que chaque enfant présentant des difficultés de quelque nature que ce soit laisse transparaître ce mal être au travers de son corps.
Y être attentif peut déjà apporter un début de solution.
Qu'avez-vous appris, par votre expérience, qui pourrait aider les enseignants à mieux appréhender la réalité de ces enfants et les guider dans leur travail d'accompagnement de ceux-ci ?
Ce qui 'est pas acquis à l'instant, le sera peut-être demain.
Patience, patience et encore patience.
Pouvez-vous témoigner d'une réussite dans votre travail d'accompagnement d'enfants en difficulté ?
Un de mes premiers suivis était un enfant de plus ou moins 4 ans si mes souvenirs sont bons. Le papa avait un travail prenant et il n'était pas rare qu'il doive partir en déplacement durant plusieurs jours. Son absence provoquait chez l'enfant de l'agressivité physique vis-à-vis de son entourage. Après de nombreuses discussions avec les parents, de nombreuses séances de travail avec l'enfant, nous avons mis en place des règles et des repères afin que l'enfant puisse se situer dans le temps (aller et retour du papa). On a travaillé sur la cause de ses angoisses qui faisait de lui un petit garçon agressif. Trouver le pourquoi de tel ou tel comportement me semble être la clé.
Si vous pouviez disposer d'une baguette magique pour changer une seule chose dans l'école, que changeriez-vous ?
Donner du temps au temps.
Si vous n'aviez qu'un seul conseil à donner aux enseignants confrontés à l'accompagnement au quotidien d'enfants en difficulté à l'école, que leur diriez-vous ?
Voir réponse ci-dessus (acquis de mon expérience) et peut-être y rajouter une pointe de renforcement positif.
Rien n'est jamais aussi grave qu'on veut bien le penser !
Pascal Van Gysel, mars 2010
