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Nos élèves ont un "vécu géographique" personnel très différent les uns des autres : certains ont l'occasion de voyager régulièrement avec leur famille, d'autres non. Comment
donner du sens aux activités géographiques avec des enfants qui ont peu de représentations personnelles et pour qui les contenus abordés risquent d'être abstraits, peu significatifs ?
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Pour donner sens aux contenus géographiques il faut partir du quotidien et de ce qui unit tous nos élèves. La banane que je mange pour ma collation d’où vient-elle ? Le chemin de l’eau qui se rend jusqu’à mon verre, quel est-il ? Quel moyen de transport j’utilise pour me rendre à l’école ? Et mes parents, ils vont comment au travail ?
Je crois sincèrement qu’il y a une multitude de choses dans le quotidien qui peuvent servir de base à l’éveil géographique et à partir desquelles on peut rejoindre les élèves malgré leurs expériences spatiales très différentes. Trop souvent on part des programmes et on se dit : « Voici ce que je dois enseigner » et on tente, si possible, de lier le contenu au vécu. Or pourquoi ne pas le faire à l’inverse ? Voici ce qui est significatif pour les élèves et ensuite on devrait se demander « Quelle portion du programme je peux y lier ? ».

Il est certain que pour certains éléments du programme il sera toujours difficile d’aller vers le concret mais si déjà on le fait dans la moitié des cas alors ça sera un pas dans la bonne direction.


Chantal Déry

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Les moyens multimédias dont nous disposons aujourd’hui nous permettent mieux que jamais d’organiser des immersions en terres inconnues, par toutes voies utiles. Je ne vois pas où est le problème.

Christine Partoune

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En partageant les expériences (éventuellement en impliquant les parents ou grands-parents en tant que personnes-ressources pour éviter les clichés) et en construisant une culture de classe pour la classe.
Il faut également que l'école contribue à élaborer cette culture. Des déplacements doivent être organisés par l'école pour créer une base de données la plus variée possible.

Dominique Yernaux

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Géographie ne rime pas avec exotisme.
Commençons par le milieu environnant, le milieu vécu, connu des enfants (voir question 9).

Nathalie Bourdouxhe

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Cette remarque est valable pour tous les domaines, il en va de même en français et en math. Dès lors, si on est conscient de ces différences au sein de nos classes, il ne tient qu’à nous de réfléchir aux différenciations à mettre en place dans nos activités d’éveil géographique. Pour y parvenir, je crois qu’il faut surtout sortir un peu des contenus à « apprendre » au profit des compétences à développer…

A nous de permettre à ces enfants plus fragiles au niveau géographique de se créer des représentations personnelles, d’éviter de rester dans un domaine abstrait dans nos leçons.


David Dusoulier

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Cette difficulté est présente pour chaque discipline, pas uniquement la géographie. Les activités de contagion et fonctionnelles sont l’occasion de donner à tous les enfants la chance de vivre une compétence que l’on va travailler par ailleurs.
Je pense qu’il y a déjà tellement à explorer dans l’espace proche de tous les élèves (la classe, l’école, le quartier, …). Partir de ce qui est proche des élèves, de leur quotidien, c’est une manière de donner du sens aux activités géographiques.


Marie-Pierre Deridder

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Les expériences vécues par les élèves de la classe (voyages, jeux sur le terril voisin, population scolaire multiculturelle) doivent être prises comme des richesses et non comme des obstacles. L’enseignant devrait veiller à tirer parti de ces richesses.
Exemples :

  • visiter le quartier guidé par des enfants qui le connaissent bien ;

  • demander d’apporter des photos du littoral aux enfants partis à la mer ;

  • vivre des projets initiés par l’un ou l’autre.


Un projet de voyage à la cote belge ?
Les notions abordées seraient interdisciplinaires :
  • en mathématiques : calcul du cout du voyage;

  • en français : écrire des lettres pour les visites envisagées;

  • en formation géographique : retrouver les éléments du paysage vus en classe, chercher l’itinéraire, regarder un documentaire et comparer avec ce que l’on a vu ;

  • etc.

Laurence Blondiau, Sophie Vitry et Mercedes Vercouter

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A l’époque de la troisième révolution médiatique nous devons tirer des leçons des avancées techniques et scientifiques. Après l’ère gutenbergienne avec l’imprimerie et son impact sur l’écrit, l’ère marconique avec la radio et son impact sur la communication orale, à distance et en direct voici l’ère jobienne avec le numérique et la multiplicité des supports d’apprentissage. Nous disposons de richesses insoupçonnées sur des supports numériques et papiers et de multiples ressources : la photo, le film, le livre sonore et interactif… Des centres de ressources, des médiathèques, la cinémathèque regorgent de documents audiovisuels et de documents pédagogiques que l’on peut adapter au public de toute classe. Il n’y a pas que l’expérience directe sur les choses, l’atlas et le dictionnaire pour apprendre la géographie aujourd’hui dans un contexte attractif et enrichissant pour tous. La mobilisation de techniques audiovisuelles au sein de pratiques participatives constitue une action non négligeable en faveur de la prévention des fractures culturelles et des inégalités qui guettent les publics les plus fragiles.


Françoise Capacchi

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On vient de parler des nouvelles technologies et notamment d’internet qui nous permettent d’avoir des images et documents pour illustrer bon nombre de contenus géographiques, mais rien ne vaut une sortie sur le terrain ! Rares sont les écoles où on ne part pas en excursion, en promenade ou en classes de dépaysement. Ces sorties sont des moments privilégiés pour observer les paysages et découvrir des espaces différents de celui que nous fréquentons habituellement.
Nous avons donc deux possibilités pour aider les enfants : soit sortir de l’école, soit faire entrer le monde extérieur dans l’école (personnes ressources, témoignages, animations … ).


Aline Debouny

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C’est le rôle de l’école d’ouvrir tous les élèves au monde. Les activités extérieures et les classes de dépaysement permettent ceci. L’utilisation de nouvelles technologies également, et de manière très aisée. Il faut également tirer parti et profit des « vécus géographiques » différents en permettant aux uns et aux autres de les partager et de les enrichir. Faire intervenir des « personnes-ressources » au sein de classe est également une piste à explorer.

Frédéric Deplasse