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Y a-t-il un
outil (ou une pratique) d'éveil géographique que vous souhaiteriez rencontrer davantage dans les classes ? Lequel (laquelle) ?
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Le questionnement ! Il faut poser des questions AUX élèves, se poser des questions AVEC les élèves et amener les élèves à poser LEURS propres questions.
Cette façon de faire n’est pas nécessairement toujours facile tellement nous avons d’ancré en nous cet « habitus scolaire » du rôle de l’élève comme celui qui doit répondre à la question de l’enseignant.

Toutefois, et particulièrement chez les petits, les enfants sont curieux de l’espace, de l’ailleurs, ils ont le pourquoi facile alors comme enseignant il ne faut pas freiner cet élan. Au contraire il faut l’encourager. Oui, cela signifie qu’il y aura plusieurs questions auxquelles nous ne pourrons pas répondre comme enseignant, plusieurs questions qui ne seront pas en lien avec le programme et nous en éloigneront. Mais la finalité de l’enseignement de la géographie est-elle de respecter le programme ou de développer des compétences et un regard géographiques qui feront de nos élèves des citoyens critiques et éclairés ?

Chantal Déry

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Les pratiques de terrain.

Christine Partoune

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J'aimerais que l'éveil géographique rentre plus dans une démarche expérimentale et de discussions, qu'il soit l'objet d'un temps d'investigation à part entière plutôt que de vouloir fixer un vocabulaire, des localisations et des synthèses toutes faites en 50 minutes.
J'aimerais aussi que les activités de géographie constituent vraiment une porte d'entrée concrète pour donner du sens à d'autres disciplines ...


Dominique Yernaux

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La découverte du milieu local.
Les instituteurs ne sortent pas assez de leur classe. Il ne faut pas aller très loin pour « faire » de la géographie.
Le milieu autour de l’école est souvent considéré comme banal, ordinaire voire connu de tous les enfants ou sans intérêt. Or la géographie dépasse le simple vécu de l’espace pour aller vers une maîtrise et donc une action possible dans, sur, avec l’espace.
La tentation est grande, grâce à toutes les nouvelles technologies, de faire entrer la géographie dans la classe plutôt que de vivre la géographie avec ses 5 sens.
Les enfants en âge d’école primaire ont besoin de bouger, de s’exprimer avec leur corps. Or on constate de plus en plus la sédentarité même des plus jeunes. La géographie est un bon prétexte pour aider l’enfant à renouer un contact réel et non virtuel avec l’espace.
Les sorties avec la classe sont aussi l’occasion pour l’instituteur de découvrir ses élèves sous un autre angle. Certains enfants peuvent se dévoiler, se révéler.


Nathalie Bourdouxhe

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Que l’on travaille réellement au départ des compétences à développer chez les élèves, en leur donnant les moyens de transférer ce qu’ils apprennent dans d’autres situations. En travaillant ces compétences, rien ne doit nous empêcher d’y glisser diverses connaissances que l’on estimerait plus ou moins importantes au niveau d’un  « bagage géographique minimum »

En outre, je pense qu’il serait intéressant de créer des coins « géographiques » comme on peut le faire pour la lecture ou autre. Que l’on pourrait installer certains rituels géographiques dans les classes plutôt que de se contenter de quelques séances de 50 minutes suivies d’une synthèse à étudier… bref que la géographie puisse être construite sur du long terme, petit à petit et mises en œuvre  dès que possible, au moindre prétexte.
J’imagine par exemple

  • qu’un enfant qui doit aller porter un message dans l’école trace d’abord son chemin sur le plan plastifié,

  • que l’on organise le changement des places des enfants en utilisant le plan de la classe,

  • qu'on construise des référentiels géographiques évolutifs avec des démarches à employer comme par exemple comment lire un plan, ce que je peux observer dans un paysage, …

  • ...


Je profite également de cette question pour relever une habitude scolaire très présente qui me gêne… Très souvent, les leçons d’éveil géographique (d’éveil en général) sont placées les après-midi, après les mathématiques et le français… cela semble témoigner que ce domaine est moins important, que le niveau d’attention des élèves peut être moins grand pour ce genre d’activité… ce n’est pas le cas à mon sens mais n’y a-t-il pas là une cause (aussi minime soit-elle) au fait que nos élèves ont du mal à se créer des représentations géographiques et autres ?
Qu’en pensez-vous ?

David Dusoulier

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En tout cas, dans ma classe, j’ai découvert l’outil Google Earth. Cet outil me semble très intéressant car il permet aux élèves de voir l’espace qui les entoure sous un autre angle de vue. Ils peuvent quitter la vue au sol pour passer à une vue aérienne…avec des images réelles. Cela permet de donner du sens à de nombreuses notions géographiques, notamment la notion de cartes, qui est très abstraite pour certains élèves.

Marie-Pierre Deridder

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Les pratiques concrètes mises en place par l’enseignant seront déterminantes pour l’acquisition des compétences par les enfants. Les outils doivent être au service de ces pratiques: construction de maquettes, photos, représentations d’enfants des lieux, cahiers de recherche,…
La construction commune d’outils permettant aux enfants de mieux comprendre l’espace qui les entoure est primordiale, comme la maquette de notre classe, les représentations d'itinéraires (promenades, trajet de la piscine…).

Laurence Blondiau, Sophie Vitry et Mercedes Vercouter


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La confrontation de sources différentes, de documents d’époques différentes ciblant un même sujet, le débat contradictoire argumenté en s’appuyant sur des témoignages divergents, des documents, des séquences cinématographiques… Oui, le cinéma est trop peu exploité et pourtant …


Françoise Capacchi


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Une pratique et un outil… Ne pas négliger le moment de synthèse en fin d’apprentissage et en garder des traces notamment par la construction de référentiels. Trop souvent c’est une étape qui est « oubliée » et qui, pourtant, a toute son importance. C’est à ce moment que les apprentissages vont être structurés et que des liens avec les activités antérieures peuvent être établis.

Quand j’évoque la construction de référentiels, il s’agit de référentiels qui servent réellement. Il faudrait passer des « cahiers-souvenirs » aux « cahiers-outils » qui seront structurés (classement et table des matières pour une recherche d’informations plus rapide), évolutifs (enrichis au fil des années) et adaptés à l’âge des enfants (synthèses exprimées avec des mots d’enfant et résultat d’un travail de construction en classe).

Aline Debouny

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Articuler, en permanence, les compétences transversales et disciplinaires dans ce domaine.
Sortir de l’école et vivre la géographie sur le terrain.
Saisir les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies.

Frédéric Deplasse