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Quels souvenirs personnels avez-vous gardés de la géographie, lorsque vous étiez élève ?
Partant de votre expérience, si vous ne deviez donner qu'
un seul conseil aux enseignants pour aider chacun de leurs élèves à devenir "apprenti géographe", que leur diriez-vous ?
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Je n’ai pas de souvenirs de ma géographie au primaire et au secondaire ces souvenirs sont très limités et sans doute davantage liés à ce que je vois aujourd’hui comme formatrice que à ce que je faisais comme élève.

Ceci étant dit, le conseil que je donnerais à des généralistes qui n’aiment pas nécessairement la géographie, mais qui doivent néanmoins l’enseigner : cibler un élément dans tout ce qui touche la géographie qui vous interpelle et que vous aimez et prenez ce point de départ pour faire de la géographie en classe. Vos élèves sentiront que vous mettez votre cœur dans ce que vous faites et cela rendra très certainement l’expérience plus positive pour tous. De ce point de départ vous aurez sans doute le goût d’aller vers un 2e élément, puis ainsi de suite. Et alors vous prendrez plaisir à enseigner la géographie et vos élèves prendront plaisir à l’apprendre !


Chantal Déry

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Souvenirs de la géographie à l’école primaire : aucun de précis. A l’école secondaire : les nombreux voyages et excursions de découverte.

Un conseil pour devenir apprenti géographe : aimer arpenter la terre avec curiosité et amour.

Christine Partoune

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Mes souvenirs ne sont pas très bons car tout à fait détachés de ma réalité d'enfant ou d'adolescente de l'époque. Tout a été présenté sans ancrage dans le vécu et sans être replacé dans un contexte d'actualité par exemple. On ne s'attachait pas beaucoup non plus aux savoir-faire. Toutes les connaissances n'étaient qu'abstraites et n'étaient pas mises en lien d'une année à l'autre.

L'étude de la géographie doit d'abord contribuer à pouvoir se poser des questions sur ce qui est proche et ce qui se passe autour de nous. Elle contribue également à développer une culture générale indispensable à un bon ancrage citoyen dans notre société. Développer le gout et la passion d'observer, de se questionner, d'être impliqué dans sa classe, son école, son quartier, sa ville, son pays, etc me parait déjà être un beau challenge à relever.

Dominique Yernaux

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Soyez vous-même curieux, émerveillés, passionnés !
Suscitez le questionnement chez vos élèves !


Nathalie Bourdouxhe

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A vrai dire, de l’école proprement dite, pas grand-chose… Je crois avoir davantage développé cela à la maison (au travers de jeu de sociétés pour les connaissances – je me souviens d’un jeu nommé Magellan) et dans mon vécu en mouvement de jeunesse.
C’est là que j’ai pour la première fois employé une carte, découvert une légende, employé de manière concrète des courbes de niveau (pour l’anecdote, cela nous avait permis lors d’un hike de gagner 1h de marche en prenant un raccourci à travers bois assez pentu sans nous tromper de point d’arrivée), une boussole, les points cardinaux, … ce qui avec le recul n’est pas normal vis-à-vis de l’Ecole…

En effet, dans les mouvements de jeunesse, j’ai découvert cela de manière active, en mettant du sens, en allant sur le terrain, … bien sûr aussi avec des explications de plus anciens mais pas sous forme d’un cours magistral donné qu’on appliquait ensuite. Dès lors, j’ai envie de dire que c’est sans doute ce genre de démarche qu’il faudrait essayer de mettre en place dans nos classes. L’espace nous entoure, tout le matériel est à notre portée, alors pourquoi restons-nous encore trop « scolaire » ? Vivons l’espace avec nos élèves, faisons-leur découvrir au travers les situations de vie qui se présentent à la classe.


David Dusoulier

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Des cartes muettes, des capitales, des cours d’eau, … J’ai très peu de souvenirs sinon ceux-là. Devenir apprenti géographe demande d’abord de se questionner sur l’espace qui m’entoure et de partir d’éléments qui ont du sens pour les élèves, de partir donc d’éléments concrets pour aller progressivement vers de l’abstraction.

Marie-Pierre Deridder

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« Je n’ai pas gardé un bon souvenir du cours de géographie. En effet, je me souviens de longues heures d’études et de la difficulté de me repérer sur une carte, dans un atlas. »


Quelques conseils :

  • À la première étape (cycles 1 et 2), travailler essentiellement le vécu et l’environnement proche en privilégiant l’interdisciplinarité. Afin que les enfants se créent notamment des images mentales des lieux et les associent à des évènements vécus.

  • Apprendre aux enfants à construire leurs connaissances de l’environnement, à savoir où trouver les informations par la démarche de recherche plutôt que de tout étudier par cœur.


« Accepter qu’un enfant se déplace sans contrôle, c’est lui reconnaître l’indépendance. Lui laisser, lui donner le droit de construire des objets physiques, c’est lui faire entrevoir que l’on peut changer des choses dans le monde… Pour l’homme, les rapports spatiaux sont des rapports de force. »

PÊCHEUX M.-G. (1990), Le Développement des rapports des enfants à l’espace. Nathan


Laurence Blondiau, Sophie Vitry et Mercedes Vercouter


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Mauvais souvenir : sentiment d’être piégée lorsqu’ayant étudié de mémoire le réseau hydrographique de l’ Europe on m’a demandé (en P4) de situer sur la carte muette « géante » , sortie pour la première fois d’un placard, pour cette circonstance d’évaluation «  orale », l’Oural, l’Elbe et le Danube …

Bons souvenirs : une mini conférence sur l’Italie (en P6). J’y avais disposé du choix « d’une présentation originale ». J’avais saisi l’occasion de faire faire un tour d’Italie géologique en exploitant une collection de minéraux, dont les marbres de Carrare à Terni en passant par Vérone …
Je ne pense pas qu’il faille s’exprimer en termes d’élève-géographe mais davantage, et surtout pour la discipline géographique, d’explorateur.

Développer la curiosité non seulement de regarder ailleurs pour comparer avec ici mais de comprendre comment ailleurs et autrefois, face aux mêmes intempéries, face aux mêmes besoins de se vêtir, de se nourrir, … de se récréer, l’homme compose ou a composé avec les ressources du terroir, et les ressources humaines.

Enfin faire saisir à l’apprenant qu’il est bien plus que lecteur et spectateur et consommateur du monde, pourrait constituer un beau défi à relever.


Françoise Capacchi

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Je garde très peu de souvenirs de mes leçons de géographie à l’école primaire. Je me rappelle avoir quelque peu travaillé sur une carte lorsque nous sommes partis en classe de neige en 6° année primaire.
La seule vraie leçon dont je me souvienne, c’est lorsque nous avons étudié le vocabulaire spatial lié aux cours d’eau (amont, aval, rive gauche … ) en première année du secondaire. Nous avions été sur le terrain pour observer la Vesdre. Si je m’en souviens, c’est probablement parce que c’est la seule fois que nous sommes sortis pour travailler un concept de géographie
;-).
Donc mon conseil sera : « Choisissez une bonne situation de départ et favorisez les observations sur le terrain ».


Aline Debouny

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Un souvenir ? La représentation du relief de la Belgique réalisée par l’instituteur du degré supérieur, en papier mâché, placée horizontalement sur une table du local de classe. C’était un outil, une illustration, qui allait bien au-delà de la carte muette évoquée dans une question précédente. Je me souviens aussi de sorties, notamment celle au cours de laquelle nous avions suivi le cours d’un petit ruisseau !

Un seul conseil ? Vivez la géographie sur le terrain, puis rentrez en classe. Tant à l’extérieur de la classe qu’à l’intérieur, faites votre métier (développez des compétences transversales et disciplinaires chez vos élèves).

Frédéric Deplasse