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Un métier qu’il faut apprendre …

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... Ainsi donc, les enseignants ne seraient pas les seuls à exercer leur métier au sein de la classe ?

Le concept de "métier d'élève" est né du regard porté par les sociologues sur le monde de l'école, notamment dans les travaux de Philippe Perrenoud. Par ricochet, il questionne le cœur-même du travail au quotidien dans les classes.


L'école n'a pas le monopole de l'apprentissage : nous apprenons tous des choses à l'extérieur de ses murs ... parfois de manière bien plus efficace et plus solide, à commencer par ces apprentissages fondamentaux que sont la marche, la parole, la vie en société.
Néanmoins, dans nos sociétés occidentales, l'école est le lieu institué des apprentissages, point de passage (presque) obligé pour accéder au monde de la culture et du savoir.

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Et pourtant, ce passage ne va pas de soi.
Car si l'on nait apprenant, on ne nait pas élève : il faut le devenir.

Apprendre le métier d'élève, c'est d'abord
décoder les attentes de l'école.

C'est ensuite
apprendre avec les autres pour se construire soi-même.
Apprendre …
… dans la vie
… à l’école
On apprend au gré des circonstances, des opportunités, des sollicitations du milieu ...
Les apprentissages sont planifiés, programmés, organisés ...
Celui qui apprend choisit d’apprendre,
  • soit parce qu’il se met en projet en fonction de ses intérêts (apprentissage = but)
  • soit parce que cela répond à un besoin (apprentissage = moyen : “pour arriver à ceci, il a bien fallu que j’apprenne cela...”)
Celui qui apprend dépend, au moins au départ,
des intentions que d’autres ont pour lui ; il n’est pas souvent à l’origine du projet d’apprendre.




Le plus souvent, on apprend “seul” (c’est-à-dire en ne faisant pas partie d’un groupe organisé d’autres apprenants, centrés en même temps sur le même objet d’apprentissage).
On apprend (presque toujours) au sein d’un groupe de pairs, constitué pour apprendre les mêmes choses.
Lorsqu’on apprend en s’appuyant sur l’expérience d’un guide (... une personne ressource, un mentor, ...), celui-ci est rarement disponible de manière continue : il faut le consulter, le solliciter.
On apprend en présence et sous le regard quasi constants d’un adulte, dont c’est le rôle et qui sollicite régulièrement les apprenants.
Les apprentissages ne sont pas systématiquement évalués. Lorsqu’ils le sont, c’est le plus souvent en situation réelle. S’il y a une évaluation certificative, on s’y inscrit.
L’évaluation des apprentissages occupe une part importante du temps.
Elle se fait
rarement en situation.
Le plus souvent, l’apprenant
ne choisit pas de participer (ou non) aux évaluations (certificatives ou autres).
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